De l’origine à nos jours
Le 9 août 1896 , le maire Auguste CHEVROTON apposa sa signature en bas du registre des séances du Conseil Municipal, instaurant un fonds spécial pour la création d’une musique municipale.
L’ECHO DU HAUT-KOENIGSBOURG venait de naître !!!
Initiative heureuse du maire de l’époque, qui s’appuyant sur un modeste petit orchestre de cuivre, appelé « Giegelverein », en fit en 1896, une société de musique, qui renforça rapidement ses effectifs et se dota d’uniformes et d’un drapeau à l’aube du nouveau siècle. Et c’est avec fierté que la jeune harmonie salua le passage du Kaiser Guillaume II en personne le 13 mai 1908 , jour de l’inauguration du château du Haut-Koenigsbourg.
Le décès prématuré du Maire et Président fondateur Auguste CHEVROTON le 4 août 1913 ébranla la jeune formation et les coupes sombres de la grande guerre qui suivi décimèrent les rangs des musiciens.
Aux creux de la vague, entre les deux guerres la flamme musicale n’était pas éteinte pour autant. Les musiciens se contentaient d’animer la kilbe annuelle et quelques fêtes locales. Le flambeau musical déclinait doucement quand arriva en 1930un jeune vicaire mélomane, l’abbé Léon BOURGEOIS , qui, prenant rapidement la baguette, insuffla une nouvelle énergie à cette formation qui rehaussait les offices religieux et renforçait la Fanfare du cercle catholique Saint-Fulrade. Malheureusement un nouveau conflit mondial brisa net cet élan. Le directeur fut expulsé et les musiciens se dispersèrent.
Tout était à refaire à la libération, mais le curé Bourgeois dès son retour en 1945 fit renaître l’Echo du Haut Koenigsbourg de ses cendres. Grâce à ses grandes qualités humaines, et son talent de musicien, il réussit à regrouper bon nombre de jeunes, soit dans la chorale, soit dans la musique, et ce qui n’était encore qu’un modeste groupe de musiciens quelques temps auparavant, pris sous son impulsion, la taille et la structure d’une véritable harmonie regroupée autour des anciens de l’époque, avec à leur tête ; les présidents Albert THIRION et Henri DEISS, sans oublier l’incontournable René HEYBERGER, Sous-directeur et secrétaire de l’Echo. Suivirent alors les grands évènements : honneurs aux personnalités de passage, le Général de Gaulle, le préfet Bernys, le Président Pflimlin, le ministre Bordeneuve, le chef de l’Etat Major suisse, le Général Schlesser. Les musiciens étaient de tous les évènements, de toutes les manifestations intra et extra muros. L’Echo du Ht Koenigsbourg, dans son nouvel uniforme, souvent précédé de la Clique des Sapeurs Pompiers, et dirigée par un curé en soutane, bénéficiait toujours d’une attention bienveillante et sympathique.
En 1961, le départ de son directeur, nommé curé-doyen de Soultz, fut une épreuve supplémentaire que les musiciens durent affronter.
M. Pierre ENTZMANN de Ribeauvillé, sollicité, accepta de prendre la direction de l’Echo du Ht Koenigsbourg, soutenu par la municipalité, et les musiciens animés par cet idéal qui attire et entraîne. Le comité se rajeunit, une équipe dynamique se groupe autour du nouveau président Fernand GERBER pour célébrer les 75 ans de l’harmonie en 1972. Un de ses premiers impératifs fut la création d’une école de musique structurée et la recherche de ressources financières nouvelles pour assurer l’indépendance financière indispensable à la poursuite de l’activité musicale. La Fête du Vin Nouveau vit le jour, et reste toujours la principale ressource de la société.
En 1979, Michel BREITEL accéda au poste de président. Il eut à gérer la crise née du retrait simultané du président et du directeur Sur son insistance, ce dernier repris la baguette pour remettre le bateau à flots. Il fallu aussi adapter l’école de musique aux exigences sociales et économiques. De même, il fit évoluer la fête du vin, pour qu’elle garde son attrait et reste ainsi la source essentielle à la bonne marche de la société. En 1985, Pierre ENTZMANN céda la baguette à un jeune musicien talentueux, issus des rangs de la société, Marc HUBER. Un souffle nouveau passa dans les rangs, de nouvelle compositions, rythmiques et modernes, apparurent sur les pupitres, répondant ainsi à l’aspiration de la génération montante, jazz, rock ou autre musique contemporaine furent mis au répertoire, sans pour autant effacer les œuvres classiques. Autre innovation, l’instauration d’un week-end musical de formation qui contribue fortement au travail par pupitre et permet de préparer avec soin le concert annuel, qui se déroule traditionnellement le 1 er samedi de février. Des relations transfrontalières privilégiés se nouèrent dans les années 90 avec le Musikverein d’Ichenheim dans le pays de Bade. Un moment inoubliable, fut également en 1996, la participation à l’émission de télé allemande « die lustige Musikanten » avec Mariane et Michaël, en prélude d’une semaine de festivités pour fêter les 100 ans de l’Echo du Ht-Kœnigsbourg., festivités qui virent converger vers Saint Hippolyte, quelques-unes des meilleures formations musicales d’Alsace, et bien sur, nos amis d’Ichenheim.
En 1999, Pascal LACOM, sous-directeur en exercice, succéda à Marc HUBER. Il s’investit totalement dans ses nouvelles fonctions assurant parallèlement la formation musicale à l’école de musique.
L’avenir musical de l’harmonie étant assuré, c’est le président BREITEL qui demanda à être relevé de ses fonctions après 20 ans de présidence, et c’est Marc HUBER, l’ancien directeur qui repris le flambeau jusqu’en 2003, date à laquelle, Christian GASSMANN, musicien confirmé, prend en charge l’harmonie, forte de plus de 50 membres et qui compte parmi les meilleures de la région, ainsi qu’une école de musique d’une quarantaine d’élève.
Le premier service qu’il assura, fut l’accueil triomphal d’une enfant du pays, Laetitia Bléger, couronnée Miss France 2004.
Grâce à l’engagement et à la présence désintéressée de tous ses membres, l’Echo du Haut Koenigsbourg a su évoluer à travers le temps. Des moments intenses ont été vécus pendant plus d’un siècle d’existence, grâce à l’idéal musical et la solidarité entre les membres. Il y eut certes aussi des moments de doute, de conflits de générations inévitables. Mais l’idéal qui anime toujours ces musiciens qui ont mis leur cœur et leur talent en harmonie, a permis à ce que la musique populaire soit toujours vivante à Saint Hippolyte.